J’ai eu une grossesse parfaite malgré des saignements les 3 premiers mois. L’accouchement, lui, a été prématuré, à 7 mois de grossesse, avec plus de deux heures de poussées sans contraction.
En effet, une fois dilatée, il n’y avait plus de contractions même après l’injection d’un produit. Le bébé descendait puis remontait, et finalement, les forceps ont été utilisés pour l’accouchement.
Il a donc vécu un va et vient pendant 2 heures puis du matériel gynécologique à du être utilisé.
Le jour où tout a basculé
Nous avons remarqué que la taille du périmètre crânien de notre enfant augmentait très rapidement ; à 3 mois, il avait gagné plus de 10 cm.
Les médecins nous disaient qu’il rattrapait son retard.
A 6 mois, Notre fils était gardé par une nounou. Elle l’appelait son bébé sourire. Notre fils n’était pas un bébé qui pleurait beaucoup (simplement les premiers mois de vie durant lesquels nous avons insisté auprès des médecins afin qu’ils reconnaissent enfin le RGO de notre enfant) mais nous ne nous sommes jamais senti dépassé. Notre fils était et est toujours ce petit être adorable à vivre.
La semaine du problème, il y a eu un petit choc chez la nounou : il se retournait sur son tapis de jeu au sol (apprentissage ventre-dos) mais l’a fait trop rapidement et a légèrement cogné sa tête contre le tapis de motricité. Quelques jours après (notre enfant avait 7 mois d’âge réel soit 5 mois d’âge corrigé) sa nounou nous a contactés car notre enfant avait un gros malaise ; elle a appelé les pompiers et le SAMU.
Quand le diagnostic est tombé
Au premier hôpital, nous avons dû insister pour obtenir un scanner.
Puis notre fils a été transféré.
Au deuxième hôpital, des examens supplémentaires ont été effectués, avec beaucoup de questions qui nous faisaient sentir jugés ; on nous a posé différents diagnostics possibles, dont le syndrome du bébé secoué (SBS).
Nous avons de la famille dans le milieu médical qui nous indiquait les questions à poser. On nous a refusé une radiographie squelettique car c’était un week-end et ce n’était pas urgent. Une infirmière nous a demandé si nous avions de la famille dans le domaine médical ; quand nous avons dit oui, elle a répondu : « On se demandait bien comment vous pouviez savoir autant de choses ».
Notre priorité était notre fils. Nous avions eu cette sensation, cette inquiétude de le perdre à jamais..
Un signalement a été fait avant notre rencontre avec l’assistante sociale.
Les prises de sang indiquaient une chute du taux d’hémoglobine mais la transfusion n’a eu lieu que deux jours après ; un drain a été posé le troisième jour d’hospitalisation, alors qu’ils disaient : « Visuellement, l’enfant va bien mais à l’intérieur, c’est catastrophique ».
L’hôpital qui suivait notre enfant pour sa prématurité, que nous avons choisi de contacter, nous a évoqué la possibilité d’une hydrocéphalie due au rattrapage de croissance trop rapide de son périmètre crânien. Certaines conclusions indiquaient notamment un « élargissement des espaces pericerebraux avec atrophie cérébrale ».
L’hôpital qui avait fait le signalement ne voulait pas explorer cette hypothèse et a même dit que l’atrophie cérébrale était probablement due à la prématurité et lui avait sauvé la vie, ce qui semblait illogique pour l’hôpital qui suivait notre enfant pour sa prématurité.
Lors des suivis dans l’hôpital de signalement :
Le fond d’œil de notre enfant a été traumatisant. Ils y allaient avec force jusqu’à lui abîmer l’œil à deux reprises.
L’examen neurologique montrait un enfant tonique qui se mettait debout mais refusait de s’asseoir. On nous a demandé de voir un kinésithérapeute, qui n’a pas compris cette demande et a préféré lui apprendre à se réceptionner plutôt que le forcer à s’asseoir.
Dans la machine judiciaire
Il n’y a eu aucune garde à vue à ce jour. Notre enfant a été placé en tiers de confiance pendant deux semaines, puis cette mesure a été levée lors de l’audience aux affaires familiales, l’ASE indiquant notamment la souffrance que ressentait notre enfant loin de nous.
J’ai été interrogé, ainsi que mon conjoint et notre entourage, comme témoin un an et demi après les faits, et nous attendons toujours une réponse sur le plan pénal.
Une expertise médicale a été demandée.
Vivre avec la suspicion
Notre couple s’est renforcé mais notre comportement protecteur envers notre enfant a beaucoup augmenté.
Il est très attaché à nous et traumatisé par les hôpitaux (les prises de sang sont très compliquées, tout acte médical se termine en pleurs, même le toucher ou le lavage des cheveux).
Nous avons dû prendre des arrêts maladie ; mon conjoint a arrêté de travailler pour s’occuper du petit pendant un peu plus d’un an.
Nous n’avons plus confiance dans la médecine.
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