Alexia (bébé âgé de 9 mois, France)

La grossesse et l’accouchement

J’ai accouché à 30 semaines plus deux jours. Mon bébé était grand prématuré, et j’ai dû subir une césarienne avec forceps.

Le jour où tout a basculé

Nous sommes allés faire un scanner comme pour une consultation normale car le périmètre crânien de mon fils augmentait depuis plusieurs mois. À 5 mois, il avait été marqué “PC à surveiller”, et à 9 mois, nous avons reçu l’ordre d’effectuer un scanner sans urgence car notre fils se portait bien et ne présentait aucun symptôme autre que le périmètre crânien en expansion. Trois semaines plus tard, nous sommes allés à l’hôpital de Bron pour ce scanner. On a découvert des hématomes sous-duraux bilatéraux fronto-temporaux symétriques, mesurant 7 mm à gauche et à droite. Mon fils a été hospitalisé, et un signalement a été effectué. Tous les examens ont été réalisés : pas de rupture des veines pontes, pas d’hémorragies rétiniennes, pas de fracture, rien d’autre que ces deux hématomes sous-duraux bilatéraux. Mon fils a été placé en pouponnière pendant 6 mois. L’hôpital ne savait pas d’où cela venait ; sur le compte rendu, il n’y avait aucune mention de syndrome du bébé secoué (SBS). Cependant, un médecin légiste non spécialisé a écrit que l’étiologie la plus probable était un SBS. De ce fait, tout s’est enclenché. Aujourd’hui, nous n’avons pas de statut judiciaire, mais le pénal est toujours en cours. Nous avons réussi à obtenir deux expertises de neuropédiatres spécialisés qui confirment une macrocéphalie. Notre fils va très bien et évolue super bien. Cette situation nous a détruits ; c’est abject de faire subir cela aux parents. La pouponnière ainsi que le centre hospitalier savent que ce n’est pas un bébé secoué. Les recommandations doivent être revues impérativement car elles brisent injustement des familles. Nous sommes dans l’attente ; nous avons fait appel de la décision de la juge des enfants pour récupérer notre fils. Nous sommes venus faire un scanner pour une suspicion d’hydrocéphalie et nous sommes repartis sans notre fils, accusés de maltraitance. Je veux que les choses changent car cela n’est plus possible.

Quand le diagnostic est tombé

Mon fils a subi des examens comme un scanner, une IRM, des radios, des prises de sang, etc., pour vérifier s’il était victime d’un syndrome du bébé secoué. Notre état émotionnel est toujours traumatisé par cette situation. Comme si le temps s’était arrêté et que nous ne pouvions plus rien faire ou dire. Nous sommes paralysés.

Dans la machine judiciaire

Nous avons passé 36 heures en garde à vue et avons été remis en liberté sans statut judiciaire pour l’instant. Mon fils a été placé pendant 6 mois par la juge des enfants.

Vivre avec la suspicion

Notre couple a pris un coup ; nous avons vu qui était présent pour nous et qui ne l’était pas. Aujourd’hui, nous sommes sous tension en permanence, mais malgré cela, on essaie de rester fort pour notre fils et notre famille. La situation financière est difficile : j’ai dû être licencié pour pouvoir voir mon fils lors des visites. Les frais d’avocat et la perte de salaire nous plongent dans un cauchemar financier. Nous sommes tourmentés par tout cela ; nous ne vivons pas correctement. Notre seul espoir est de retrouver notre fils et une vie normale, et surtout que l’on se rende à l’évidence que ce n’est pas un bébé secoué. J’espère de tout cœur que notre situation prendra fin et que pour les autres parents accusés à tort, cela sera aussi terminé pour eux. La Haute Autorité de Santé doit revoir ses recommandations car cela peut être dramatique pour ces personnes innocentes.

Par soucis d'homogénéisation des témoignages, ce texte a pu être légèrement édité ou traduit par intelligence artificielle. Si vous constatez une erreur ou une incohérence, n'hésitez pas à nous contacter.

Adele, France

Mon mari et moi sommes commerçants et avons trente ans. Nous avons trois enfants : une fille et des jumeaux garçons. Nous vivons au-dessus …