Flora (bébé âgé de 6 mois, France)

Introduction

Nous sommes une famille de quatre. J’ai deux garçons : l’aîné a trois ans et demi et le plus jeune dix mois. Je suis aide-soignante auprès de personnes présentant des déficits neurologiques.

La grossesse et l’accouchement

L’accouchement de mon fils a été très compliqué. Tout d’abord, l’anesthésie a échoué et la péridurale a dû être reprise par un blood patch. J’ai fait plusieurs chutes de tension. Mon fils est resté bloqué dans le bassin pendant plusieurs minutes car la sage-femme avait oublié de vider ma vessie. À sa naissance, il était bleu et enflé. Il a dû être hospitalisé pour une infection materno-fœtale. Son périmètre crânien à la naissance était de 36,6 cm.

Après notre retour à la maison, nous avons remarqué que notre enfant ne prenait pas de poids. Après plusieurs examens, il s’est avéré qu’il était allergique à la protéine du lait de vache. Une fois le diagnostic posé, tout est rentré dans l’ordre. Notre fils était gardé par son père pendant que je travaillais.

Le jour où tout a basculé

La situation avec notre fils partait simplement d’une grande tête, sans aucun autre symptôme associé. Notre pédiatre nous a recommandé de nous rendre à l’hôpital pour des examens afin de comprendre la cause de ce périmètre crânien un peu hors norme.

Quand le diagnostic est tombé

Une fois à l’hôpital, tout s’est précipité. Sans même avoir regardé les examens précédents, on me demanda : “Qu’avez-vous fait à votre enfant ?” Je rappelle que mon fils ne présentait aucun symptôme neurologique. Les examens se sont enchaînés : radiographie du squelette (sans anomalie), examen du fond d’œil (sans anomalie), ECG (sans anomalie), puis IRM. C’est à ce moment qu’on a commencé à parler de syndrome du bébé secoué.

Les médecins nous ont dit qu’il avait des hématomes sous-duraux et une rupture des veines pontes. Je ne comprenais pas ce qui se passait, c’était impossible. J’ai eu l’impression que le ciel nous tombait sur la tête. À partir de là, les regards changeaient, et nous ne sommes plus jamais restés seuls avec notre enfant. On m’a annoncé qu’un signalement allait être fait au procureur de la République. Comme toute mère normale, je me suis effondrée en pleurs. Le pédiatre m’a alors dit une phrase que je n’oublierai jamais : “Pourquoi pleurez-vous ? Avez-vous quelque chose à vous reprocher ?” Je n’ai pas su quoi répondre.

La machine s’est emballée : procédure habituelle, placement provisoire, puis placement en famille d’accueil. Mais je ne me suis pas laissée abattre. Grâce à mes recherches et à certains médecins, j’ai compris de quoi souffrait réellement mon fils : une hydrocéphalie externe. Et le plus grave est que ces mêmes médecins m’ont appris qu’il n’y avait, sur les images IRM, ni hématome, ni rupture des veines pontes. Alors sur quoi les premiers médecins se sont-ils basés pour affirmer cela ?

Dans la machine judiciaire

Nous avons été placés 24 heures en garde à vue et, directement après, mis en examen, avec interdiction d’entrer en contact avec mon conjoint. Notre enfant a été placé pendant trois mois, placement qui a malheureusement été renouvelé car le contrôle judiciaire n’a toujours pas été levé.

Nous sommes encore en procédure. La juge des affaires familiales a pris en compte nos expertises, mais celles-ci n’ont pas été retenues dans le cadre pénal. Du côté de l’enquête sociale, nous avons que des rapports positifs.

Aujourd’hui, nous sommes réduits à attendre… attendre que quelqu’un se prononce et espérer que ce sera en notre faveur.

Vivre avec la suspicion

Malgré la distance avec mon conjoint, même si nous ne pouvons pas communiquer, je sais que nous restons unis. Cette situation m’a causé beaucoup de problèmes : j’ai perdu du poids, mes cheveux tombent, je fais des crises d’angoisse et souffre de troubles du sommeil. Mais je ne peux pas abandonner car je dois me battre pour ma famille.

Par soucis d'homogénéisation des témoignages, ce texte a pu être légèrement édité ou traduit par intelligence artificielle. Si vous constatez une erreur ou une incohérence, n'hésitez pas à nous contacter.

Adele, France

Mon mari et moi sommes commerçants et avons trente ans. Nous avons trois enfants : une fille et des jumeaux garçons. Nous vivons au-dessus …